Les Géminides volent souvent la vedette en tant que première pluie de météores de décembre, mais un événement moins connu, les Ursides, est sur le point de culminer la semaine prochaine, offrant ainsi aux observateurs patients l’occasion d’assister à un spectacle céleste subtil mais potentiellement gratifiant. Contrairement aux Géminides, dont la luminosité est fiable, les Ursides restent largement négligés, malgré leur présence annuelle prévisible.
Le Radiant et la Visibilité
Les Ursides semblent rayonner près de Kochab, une étoile brillante de la constellation de la Petite Ourse (la Petite Ourse). Cette proximité avec l’étoile polaire signifie que le radiant reste visible toute la nuit pour les observateurs de l’hémisphère nord. La meilleure fenêtre d’observation se situe généralement tard dans la nuit, avant l’aube, lorsque le rayonnement est le plus élevé dans le ciel.
Les météores de la pluie sont à vitesse moyenne et pénètrent dans l’atmosphère terrestre à environ 22 milles par seconde. Bien que cela ne soit pas particulièrement spectaculaire, un ciel clair et sombre – qui sera disponible en raison de la nouvelle lune du 19 décembre – améliorera considérablement la visibilité. Attendez-vous à un taux horaire modeste de 5 à 10 météores pendant le pic d’activité dans la nuit du 21 au 22 décembre.
Explosions historiques et imprévisibilité
Les Ursides ont un comportement imprévisible. La douche a produit des explosions majeures en 1945 et 1986, suggérant des périodes d’activité accrue. Ces événements sont liés à la comète mère 8P/Tuttle, qui a une orbite de 13,6 ans. Il est intéressant de noter que certains pics ursides se sont produits même lorsque Tuttle était à son point le plus éloigné du soleil, remettant en question les prédictions conventionnelles.
Améliorations potentielles en 2023
Même si aucune activité inhabituellement forte n’est explicitement prévue, certains experts suggèrent la possibilité d’une hausse des taux. Le calculateur de météores Peter Jenniskens prédit un filament dense de matière météorique vers 0 h 39 HNE le 22 décembre, estimant un pic potentiel de 25 météores par heure. Un autre expert, Jérémie Vaubaillon, suggère que la section la plus dense du ruisseau passera par la Terre vers 5h00 HNE le même jour, mais sans pic prononcé.
Malgré ces prédictions, les Ursides restent une averse imprévisible. Les observateurs des années précédentes n’ont pas signalé d’améliorations correspondant aux prévisions de Jenniskens.
Ça vaut le détour ?
Si vous êtes réveillé avant l’aube le 22 décembre et que le ciel est dégagé, jeter un coup d’œil au ciel du nord pourrait vous réserver une agréable surprise. Les Ursides ne rivalisent peut-être pas en intensité avec les Géminides, mais ils offrent une opportunité calme et accessible d’apprécier la beauté de l’espace.
La relative obscurité des Ursides souligne à quel point les pluies de météores restent encore inconnues ; leur comportement est souvent lié à des fragments de comètes imprévisibles, ce qui rend difficile toute prévision précise. Cette incertitude rend leur observation d’autant plus intrigante.



















